Sous un ciel capricieux, les dernières petites tâches avant mon départ dévorent mon temps. Je m’élance finalement vers 10 heures. La route s’étend devant moi comme une promesse. Le sentiment d’être en vacances m’envahit.
De Nancy à Langres, la pluie fouette la visière de mon casque sans relâche; le thermomètre peine à dépasser les 11 degrés. L’autoroute, monotone, pénible et implacable, me rappelle que, parfois, la praticité doit primer sur le plaisir. À Châlons, quelques rayons de soleil percent les nuages, des éclats de bleu se dessinent timidement, et un pic à 18 degrés me donne un avant-goût de vacances.
Je décide de quitter l’autoroute et bifurque vers Montluçon. La route devient plus agréable, les paysages plus variés. L’envie me pousse à dévier vers Vichy, où je pensais m’arrêter, mais il est encore tôt. Je décide alors de m’enfoncer un peu plus vers le sud.
À Neuvic, en Corrèze, je trouve un hôtel au bord d’un lac. Des travaux sur un pont m’obligent à contourner le lac, ajoutant 15 kilomètres à ma journée déjà bien remplie. Heureusement, j’ai eu la clairvoyance de faire le plein à Neuvic. La pompe antique et au tarif autoroutier m’évitera bien des tracas le lendemain.
L’hôtel est simple et merveilleux. Une belle découverte improbable. La table y est généreuse et le service convivial. Hors saison, ce coin de Corrèze respire la tranquillité. Les voiles affalées et les barques rangées, témoins silencieux de l’été passé, se marient parfaitement avec l’automne naissant. La nostalgie s’installe doucement, comme une vieille amie retrouvée.
Aujourd'hui, mon dessein est de tracer la route la plus directe, de flirter avec l'Auvergne, le Limousin, le Quercy, et de découvrir ces innombrables routes, telle une farandole enivrante. La DDE ajoute du piquant à mon périple, car au gré des déviations, je m'enfonce parfois dans des routes qui traversent d'austères forêts sombres ou sinuent entre des haies touffues. Chaque virage devient une découverte, chaque détour, une petite aventure, où chaque région révèle son caractère avec finesse.
À Montauban, je dois prendre une décision cruciale : où franchir les Pyrénées ? Le thermomètre dépasse les 20°C, je passe en tenue estivale. Je me décide pour Tarbes, visant le col du Portalet d'Aneu. Finalement, je me ravise pour emprunter le tunnel de Bielsa-Aragnouet, dernier passage transpyrénéen encore inconnu pour moi. À 1843 mètres d'altitude, le tunnel m'accueille dans son antre froid. Le quart d'heure d'attente pour laisser le trafic à contresens s'écouler m'oblige à me couvrir plus chaudement. Une fois en Espagne, l'Aragon m'accueille de son plus bel azur. Plus je descends dans la vallée, plus la température grimpe – douce saveur d'été indien.
La nuit se passera dans un ancien monastère, rénové et transformé en hôtel. L'endroit est coquet, le repas copieux et bien exécuté.
J'ai traversé la France en deux jours, oscillant entre autoroutes et petites routes qui m'ont enchanté. Chaque kilomètre parcouru sur ces chemins sinueux fut une danse avec le paysage. Le voyage devient alors une quête, non pas de destinations, mais de sensations et d'émotions, nourrissant mon cœur de voyageur.
Au réveil, en tirant les rideaux, un bleu éclatant m'accueille, noyé dans un radieux soleil. Le buffet du petit-déjeuner est plantureux, un véritable festin qui n’accélère pas mon départ.
Je commence ma journée par mon dessert : 60 kilomètres d'une route qui a la suave idée d’enlacer les contours de la montagne. Parfait pour réviser ses gammes dès le matin, dans cet air frais et sec. Sous ce soleil généreux, l'Argon sait accueillir et offrir ses pépites. Cet écrin de verdure est à la hauteur du plaisir de piloter.
Une fois cette friandise avalée, le reste de la journée se déroulera sur l'autoroute. À partir de Huesca, un vent tempétueux m'accompagnera jusqu'au plateau madrilène, animant l'armée d'éoliennes qui tapissent le panorama. L'altitude de ce plateau, culminant à 800 mètres, me surprend. J’en profite pour suivre une voiture qui file bon train, ce qui me permet d’allonger l'allure, me fait arriver promptement aux abords de Guadalajara et siphonne savamment mon réservoir.
Aux abords de Madrid, je me débrouille dans ce labyrinthe d'autoroutes. Il semble qu'ils aient construit plus d'autoroutes que de fonds structurels européens alloués – un véritable dédale ! Rien à envier aux spaghettis d’Essen. À une bifurcation stratégique, un panneau de 20 mètres sur 10 est tapissé uniquement des lettres et numéros de routes et d'autoroutes. C’est déroutant et réservé aux initiés. Même en périphérie de Madrid, la circulation est dense. Je fais un peu d'inter-files, mais ici, l'usage pour les deux-roues est de remonter par la bande d'arrêt d'urgence. Heureusement, le GPS m'extirpe de cet imbroglio et trouve rapidement la route vers Tolède.
J'aborde la Castilla-La Mancha, patrie de Don Quichotte. Le compteur de mon Toni passe les 10.000 kilomètres. Les étendues agricoles s'évanouissent à perte de vue; vignes et oliveraies commencent à parsemer ma route. Plus je m'enfonce dans le sud, plus la température grimpe et devient estivale. Je termine ma journée avec un beau 27°C au tableau de bord – un rêve. Le cadre, la météo, tout contribue à me faire définitivement me sentir en vacances.
Cordoue me semble un objectif déraisonnable et après 700 kilomètres, je décide de m'arrêter à Argamasilla de Calatrava. La soirée se passera simplement. Les 560 derniers kilomètres qui me séparent de Lagos seront pour demain. La nuit sera mon inspiratrice pour savoir si demain je ferai route directe, ou si mon humeur joueuse me conduira à travers la « pampa ».
Une fois mon café avalé, je décide que ce sera tout droit par la pampa: cap sur Huelva, puis l’autoroute jusqu’à Lagos. Je n’avais aucune envie de descendre jusqu’à Séville et faire une longue étape autoroutière. Option qui s’avérera lumineuse par la beauté des paysages traversés.
Je parcours le nord de l’Andalousie, ses champs d’oliviers et sa pléthore de chênes pour nourrir les cochons. Le réseau secondaire sinueux est un petit bijou qui autorise la conduite dynamique. Les paysages sont reposants et offrent un sentiment de bienveillance. Le soleil dispense ses rayons lumineux à travers un ciel légèrement bouché, dessinant des taches dorées du plus bel effet parmi cet océan d’ocre. Parfois, ces chênes trapus, épars parmi d’immenses champs, me rappellent des scènes du film Out of Africa. Une photographie à la Sydney Pollack confère à cette étape une touche d’élégance.
Je bascule en Extremadura. Cette région, mal appréciée à mon avis, réserve toujours de belles surprises. Je passe par Monesterio; le rond-point à l’entrée du village indique « capitale du jambon ». Il est midi, l’opportunité est trop belle pour ravitailler Toni et son pilote. Juste à côté de la station, une aubaine: une boutique vend des produits locaux du producteur au consommateur. Une fois passé le seuil, un instinct pavlovien m’envahit. Des jambons de toutes les catégories pendent, des fromages, de la charcuterie, un paradis pour les gourmands. Je pense qu’en voiture, j’aurais rempli le coffre pour quinze jours de pique-niques. Je me laisse tenter par une ration de jambon Belotta, délice parmi les délices – des fées se sont penchées avec bonheur sur cette terre – merci à elles !
Mes papilles encore toutes excitées par ce petit festin, je reviens en Andalousie. Ciel bleu, soleil ardent, et 28°C qui ne me quitteront plus jusqu’à l’arrivée; voilà l’été que je cherchais désespérément. Ma route croise la Mine de Riotinto. Rarement subjugué, je reste pantois devant l’étendue et la profondeur de cette mine de fer à ciel ouvert. Tout est gigantesque, je pensais que de telles exploitations étaient réservées à l’Amérique latine, l’Alaska ou la Chine. La valse des camions de 100 tonnes est étourdissante. La tour Eiffel rentrerait tout entière dans ce trou, un monde de Gullivers où je me sens lilliputien.
Cette demi-journée fut superbe; il est temps de rejoindre Lagos pour compléter cette étape de descente. Après 2544 km, bouclés en 4 jours ou encore 25h41 de route, j’arrive à Lagos. Je prends possession de mon logis et me repose. L’hôtel est confortable. J’en profite pour barboter dans la piscine extérieure et me détendre. L’intendance de KTM s’affaire, le tableau de l’événement commence à se dessiner.
Journée de repos et de transition. Le matin, je passe Toni au carwash. Je vérifie minutieusement chaque détail et m’adonne à quelques travaux de mécanique légers : graissage et tension de la chaîne.
L’enregistrement des candidats débute à seize heures. Je décide de me présenter parmi les premiers pour éviter la cohue. Je reçois mon paquetage : publicités, tee-shirt, autocollants, programme et traces GPS. J’hérite du numéro 209. J’en profite pour passer le contrôle technique, composé de vingt points de vérification. Toni se voit affublé d’une superbe pastille verte, attestant de son aptitude. Demain, montage des pneus à dix heures.
En avant-première, la nouvelle 1390R trône dans le hall d’enregistrement, parée de sa décoration de camouflage. Pas de levier d’embrayage, c’est une boîte automatique. Le tableau de bord vertical paraît imposant. Un privilège de découvrir cette belle machine!
En ce jour de préparation et d’accueil, l’événement essentiel sera la monte des pneus Mitas Enduro Trail+ Dakar. Hier, lors du contrôle technique, et aujourd'hui pour les pneus, une chose me frappe : les mécaniciens s'adressent à moi non comme à un ignorant, mais comme à un pilote. Ils remarquent, par exemple, d'emblée les modifications apportées, et cherchent à collecter mon avis et mes motifs sur ces améliorations. Pour les pneus, il me demande la pression souhaitée, ou si je préfère une pression route pour les roder avant de revenir ajuster cette dernière selon mon choix. La logistique de l’organisation est fluide et professionnelle, me donnant l'illusion d'être un véritable pilote.
Chis Birch, rien de moins, passe devant ma moto et m'informe que la version "Dakar" possède une carcasse très renforcée, permettant de descendre la pression jusqu'à 1,5 bar sans souci. Fort de la sagesse de maître Birch, j'écoute ses conseils avec dévotion. Finalement, je choisis intuitivement 1,7 bar à l'avant et 1,8 bar à l'arrière, un choix qui se révélera extrêmement judicieux par la suite.
À midi, tout est en ordre, les pneus sont rapidement rodés, et je laisse la journée s'écouler jusqu'au test d'aptitude à 15h. L'évaluation se déroule sur un circuit vallonné, tracé dans une pâture face à l'hôtel. Les critères sont classiques : position, contrôle de l'embrayage, dosage des gaz et utilisation des freins avant et arrière lors des manœuvres lentes en montée et en descente. Je décide de passer parmi les premiers pour me libérer rapidement de cette tâche. Mon parcours est bon, malgré un léger écart à l'extérieur d’un virage; prestation honorable vue le plateau des pilotes présents.
La soirée d'ouverture, avec sa photo de groupe, est une marée orange, semblable à une invasion de supporters néerlandais sur Lagos. Suit le discours d'ouverture, la présentation du staff et des ambassadeurs. Quelques prix sont décernés : à la plus jeune participante,19 ans, au plus âgé, 71 ans, à trois pilotes qui en sont à leur sixième KTM Rally et à un propriétaire de 990 Adventure qui totalise plus de 280.000km au compteur. Puis vient le moment cocasse: la présentation du programme. Le petit-déjeuner ouvre à 6h, le premier départ est prévu à 7h30, le dernier pilote doit quitter le parc fermé avant 8h30 et les départs des groupes s'effectuent toutes les dix minutes dès 8h40.
Quand je pense que j'ai payé pour m'infliger une telle punition pendant mes vacances, cela frôle le masochisme. Je décide de rejoindre un groupe "team" pour socialiser et trouver une émulation. L'organisation m'affecte au team 2. Une fois ces aspects administratifs réglés, je vais dormir au plus vite, en attendant le grand départ.
Le jour peine à se lever; sept heures et déjà le petit-déjeuner est avalé à la hâte. Je m'équipe prestement et enfourche ma monture d'acier. Tel un élève impatient attendant sa leçon de ski, j'attends mon leader devant ma bannière. Le groupe 2 est composé de robustes Grand-Bretons; j’engage la conversation en attendant les instructions. Le chef m'informe que je suis désormais affecté au groupe 3. Ignorant la composition des groupes, j'acquiesce sans broncher.
Le leader de notre groupe n'est autre que Joacquim Sauer, plusieurs fois champion d'Europe d'Enduro, avec un palmarès aussi long que mon bras. La « fermeuse », Laura Höllbacher, 2 fois vice-championnes du monde en super motard, complète cette armée mexicaine de six autres pilotes. Le ciel est clair, le tarmac sec, et le rythme sur route est soutenu sans être effréné. Mais dès que nous atteignons les premières pistes de terre, la cadence s'accélère. Prudemment, je reste en retrait, observant tout en maintenant le contact avec le groupe. À cette vitesse, il est clair que mes compagnons ne sont pas venus pour flâner ! L'émulation me pousse à donner le meilleur de moi-même, et heureusement mon Toni est en pleine forme !
Rapidement, nous rattrapons les deux premiers groupes et avalons les retardataires. Le paysage est magnifique, du moins ce que j'ai pu en apercevoir entre deux nuages de poussière. Ces premiers 127 kilomètres sont marqués par la poussière omniprésente. Parfois, en doublant une moto, la visibilité est quasi nulle. J'avais souvent lu des récits de courses où les concurrents restaient bloqués dans la poussière de leurs adversaires, maintenant, je comprends pleinement cette expérience.
L'heure du ravitaillement sonne enfin, autour d'un délicieux ragoût de veau aux pois chiches et riz. La poussière nous a tous affublés d'un maquillage étrange, nos visages sont orangés. Cette poussière si fine s'infiltre partout, même entre le "pinlock" et l'écran de mon casque. Le soir, il me faudra toute une fiole de collyre pour rincer mes yeux. Après avoir avalé les dernières pistes, je décide de rentrer directement à l'hôtel.
Le lavage de la moto et de l'équipement du pilote est plus que nécessaire. Malgré la ventilation et le dépoussiérage, cette satanée poussière persiste. Les vérifications mécaniques habituelles, le nettoyage et le graissage de la chaîne sont de rigueur. Le filtre à air sera changé demain. Profitant de cet atelier mécanique, je coince mon doigt entre la chaîne et le pignon de sortie de boîte; me voilà avec une belle poupée.
L'organisateur a créé un groupe WhatsApp pour les informations générales ou urgentes. Celle qui m'a fait rire concerne le pilote qui a oublié son gilet airbag au ravitaillement. Certainement pas la truite la plus futée du ruisseau. J'imagine ce zèbre, gaz à fond, se disant "je ne risque rien, j'ai un airbag !" pour se rendre compte qu'il est nu comme un ver en rentrant au bercail – petit frisson garanti.
La soirée se déroule comme à l'accoutumée : débriefing, vidéos, jeux avec remise de prix, buffet, mais l’essentiel est de se coucher tôt pour bien récupérer.
Il pleut, le briefing est clair : les sections de jonction sur route sont des savonnettes, surtout avec nos pneus à crampons - modérez la vitesse indique le « boss ». La hiérarchie commence à se dessiner. Je suis souvent troisième dans le groupe. L'Anglais et l'Américain, de niveau Elite, sont intouchables. Je reste certes au contact, mais ils demeurent devant. Derrière, nous sommes dans le même lot, même si je remarque que sous la pluie, sur route ou sur piste, je suis le plus à l'aise. À l'exception de nos leaders, qui eux naviguent dans une autre galaxie.
Rapidement, la première route de terre s'offre à nous. Deviner quoi ? On roule plus vite sur la terre que sur la route. Drôle de monde ! Tout réside dans la qualité des pneumatiques et le choix de la pression. La matinée nous fait déambuler dans les dédales de forêts d'eucalyptus, distillant leurs délicieux parfums - un délice ! La pluie redouble, le terrain devient gras, parfois bien labouré par les motos qui nous précèdent. Certaines descentes sont très délicates à négocier, l'adhérence est précaire. Je rate un virage, vais jardiner dans un champ et m’en retourne sur la piste. Je ressors assez satisfait de cette danse acrobatique où j'ai su rester sur ma moto. Mes compagnons n'auront pas tous la même chance, séquence cabriole au programme. Jerry (USA) se bourre dans la rivière, nous obligeant à contourner l'obstacle. Il pleut de plus en plus fort. Je suis trempé, du slip aux chaussettes. J'aurais dû m'équiper plus lourdement. Heureusement, entre les 22°C en moyenne et les efforts, je n'ai pas froid. Vu mon engagement, je n'ai pas le temps de m'apitoyer sur des problèmes de chochottes.
Le ravitaillement arrive à point nommé. Après cette matinée, voir un agneau tourner sur sa broche dans la rôtissoire fait grimper ma sérotonine à des sommets. Je suis rincé, au propre comme au figuré, et surtout ravi d'être arrivé là sans cabrioles. Après sa galipette, Jerry ne va pas fort. Avec le docteur, ils estiment tous deux qu'un retour à l'hôtel est plus raisonnable. Je me propose pour l'escorter afin d’assurer sa sécurité. Cela m'évitera aussi de me palucher une après-midi dans la boue.
Le carwash est un exercice plus que nécessaire pour redonner à Toni une apparence « normale ». La soirée sera habituelle et le couché prompt.
Dernier jour de rallye, la journée s'annonce avec 150 kilomètres de pistes, concentrées sur la matinée. Aujourd'hui, le temps est calme, sans poussière ni boue à l'horizon. Le début de cette journée est morose. Je suis en retrait, ma conduite est lamentable, rien ne va, pas de rythme, raide comme la justice, le regard bas; je ne me reconnais pas. J'arrive même à faire un tout droit et à planter la roue avant dans le fossé. Toujours sur la moto, j'essaie vainement de me sortir de cette fâcheuse situation. Laura tente de tirer, puis finit par me pousser et me faire tomber. Me voilà les quatre fers en l'air. La situation est plutôt cocasse, nous rions. Pendant une heure et demie, rouler est une corvée.
Puis vient le passage de la rivière. J'essaie d'esquiver l'obstacle en empruntant une passerelle. Le docteur mobile, en moto, a la même idée saugrenue. Nous voilà bons pour jardiner un peu afin de faire notre demi-tour. Devant le gué, impossible d'apprécier ni la profondeur et ni la nature du sol. J'hésite, puis gaz, et tout se passe bien.
Je ne sais si le fait de m'être rafraîchi les pieds m'a donné un électrochoc, mais après cet événement, je retrouve du rythme. La piste est assez technique, mais j'avance à bon rythme. À la pause, les membres de l'équipe me charrient en disant qu'il fallait attendre 10 heures pour que "Bruno" se réveille et remette les gaz.
Repas à l'autodrome de Portimao, je suis à table avec Stefan Everts, Chris Birch, Joacquim et l'équipe. Une collection de titres mondiaux, européens et nationaux hallucinante à eux 3. En face, le circuit. KTM a réalisé un parcours type cross (chronométré) avec comme prix une invitation à la prochaine course "Romaniac". Le tour du circuit est corsé mais amusant – impossible pour moi de claquer un temps honorable sur ce terrain. Compagnon de table, Iker Iterregui Garcia remporte le trophée avec un temps de 1'51 sur une 790 et claque 8 secondes au second qui pilotait une 500 Enduro. Iker, ce petit basque, très sympathique, est aussi un sacré pilote!
Dans l'après-midi, un SMS nous parvient, porteur d'une sombre prophétie météorologique : pluies diluviennes, vents furieux et menaces d'inondations. Le ciel, en colère, promettait des tourments. Mais je demeurai stoïque, car demain est un autre jour, et je m'adapterai aux caprices du destin.
La fin de la journée est routinière : lavage de la moto, changement de pneus pour le retour à la maison, filtre à air et graissage d'usage.
La soirée d'adieu fut enflammée par un duo de musiciens au rock endiablé. L'ambiance, électrique, vibrait au rythme des plus grands tubes du genre. Tous les membres de l'organisation, alignés, échangeaient des accolades avec les participants, créant une effervescence et une osmose palpables. La nuit avançait, et bientôt, le directeur marketing, le chef mécano et quelques participants dansaient sur les tables, emportés par la liesse. Avant ces festivités, l'annonce tomba : le prochain rallye KTM se tiendrait à Sibiu, en Roumanie, à des dates encore indéfinies.
Le matin du départ, l'avis de tempête semblait une farce. Le soleil caressait mon petit-déjeuner pris en terrasse. Libéré de toute contrainte, je laissai le temps s'étirer et ne partis qu'à midi et demi.
Je choisis finalement une route directe vers Mérida, la délicieuse, nichée en Extremadura. La route offre des scènes cocasses, comme à Silves, ces cigognes, perchées sur des réverbères, surveillant le trafic. La température de la journée fut agréable et oscilla entre 19° et 22°C. Les vergers de mandariniers et les orangeraies parsèment mon chemin, ajoutant une touche colorée des plus charmantes. Au loin, le ciel est menaçant. Quelques averses légères viennent me rafraîchir, mais rien de grave. Le GPS, espiègle, me guida sur une route de terre boueuse, ce qui d’en d’autres temps m’aurait chagriné, mais après le rallye, m'amusa.
À Beja, je décidai de faire une pause-café qui se transforma en pause-repas. Cette halte imprévue fut providentielle. La tempête se lève. Il pleut à torrents. Il serait insensé de rouler sous ce déluge. Le temps presse, surtout qu'une fois la frontière passée, je perdrai une heure à cause du décalage horaire. L'après-midi est déjà bien avancée, quand, profitant d'une accalmie, je reprends la route.
Après Beja, je pénètre dans une bulle de calme météorologique. Ce contraste avec le déluge précédent est déroutant. Les verts paysages cèdent maintenant la place à des teintes ocres. Les pâturages, brûlés par le soleil, et la terre aride témoignent de la sécheresse. Étrangement, un vent sec soufflait sous un ciel gris et bas. L'horizon menace, la situation va se dégrader.
Près du lac de Mourão, je fus frappé par un sérieux coup de tabac, comme disent les Bretons. Les 150 derniers kilomètres furent une lutte contre les éléments, alternant averses abondantes et vents violents. Plus j'avançais, plus je m'imbibais d'eau. J'avais déjà connu des conditions de voyage plus confortables et sûres. Je regrettais d'avoir détruit mon équipement HH prévu pour ces situations extrêmes, lors de ma descente au Portugal.
Je raccourcis la route et tente de maintenir une bonne moyenne pour arriver avant la nuit. Je m'engage sur une route en réfection. Un panneau indique l'absence de marquage au sol et réserve la route à un usage local. L'opportunité était trop belle pour arriver plus vite. Dix kilomètres plus loin, la route est bloquée par d'énormes engins de chantier, impossible de passer. Rebrousser chemin et emprunter la déviation me rebute. Fort de l’expérience et de la confiance acquises durant le rallye, je décide de passer par le champ bordant le chantier, et reprends ma route plus loin. Les 40 derniers kilomètres jusqu'à Mérida se font au plus vite.
J'arrive à l'hôtel, épuisé et trempé comme un canard. Dernière épreuve de la journée : garer Toni au parking public à dix minutes de marche de l'hôtel. L'entrée est contrôlée par un système de lecture automatique de plaques d'immatriculation. Je suis bloqué devant la barrière avec trois voitures derrière moi. Après discussion avec le gardien, je parviens à me garer. Fourbu, j’arpente, les rues de Mérida en équipement de moto, et regagne l'hôtel par le chemin des écoliers. Ma navigation n'est pas toujours optimale, je crédite cette errance à la fatigue! Mes bottes pèsent une tonne – fin de journée pénible. Je reprends des forces le soir, en dégustant une belle ration de Bellota et un assortiment absolument succulent de steaks de thon.
Le sommeil fut compliqué à trouver. Un groupe, très bruyant, a pris possession de la place sur laquelle donne ma chambre. Le chanteur et les musiciens y brailleront jusqu’à 1h30 du matin. Même le double vitrage n’arrive pas à atténuer cette cacophonie.
Jour de fête nationale à Mérida. Je profitai de cette halte pour me reposer et récupérer de ces derniers jours intenses.
Je visite ce joyau d'Extremadura, qui sublime les vestiges de son antique grandeur. Influencé par mon imaginaire d'enfant, et bercé par les aventures de Lefranc et sa saga Alix, j'ai toujours trouvé fascinant l'empire gréco-romain et le peuple étrusque. Mérida est ancrée dans cette glorieuse histoire. Son théâtre romain, majestueux et encore debout, résonne des échos de tragédies millénaires. Je ne pouvais m'empêcher d'imaginer qu'il y a 2000 ans, un Romain, drapé dans sa toge, contemplait comme moi ce temple. Ce lien temporel vertigineux me ravit. À quelques pas, l'imposant pont romain sur le Guadiana, qui défie le temps, est prodigieux. L'aqueduc des Miracles, avec ses élégantes arches tendues vers le ciel, témoigne du génie de l'ingénierie romaine. Plus loin, l'hippodrome, à peine plus petit que celui de Rome, pour ne pas s’attirer les foudres de César, est impressionnant. Il est facile d'imaginer la ferveur d'une foule vibrant au rythme des courses de chars. La beauté de Mérida fascine et transporte, un bout d'Espagne qui mérite attention.
La soirée s’achèvera par un festin au restaurant Tuetano. L’os à moelle truffé sur son lit de cèpes, suivi d’un carré ibérique sont une symphonie de saveurs. Cet établissement fait honneur à la gastronomie et rend un hommage éclatant aux produits du terroir.
Pour mon départ, Mérida me gratifie d’un beau soleil. Je décide de traverser le parc régional de la Sierra de Gredos et de rejoindre Salamanque par le sud. Une centaine de kilomètres d’autoroute en direction de vers Madrid me mènent à Jaraicejo. Je quitte ce ruban anthracite pour emprunter l’ancienne nationale (N5). La route nationale est déserte; tout le trafic est absorbé par l’autoroute. Je me désole de voir ces restaurants et hôtels à l’abandon, témoins d’un passé où le voyage se faisait à un rythme plus posé.
Un groupe de vautours festoient sur une charogne dans le fossé, le déploiement de leurs ailes et l’imposant envol me surprennent. Ces volatiles, impressionnants par leur gabarit et leur envergure, s’envolent majestueusement à mon approche.
Je passe par Almaraz et sa centrale nucléaire à deux réacteurs; l’un des cinq centres nucléaires d’Espagne. Sur la carte, j’avais repéré deux routes escarpées passant par les cols du Piornal (1285m) et d’Honduras (1440m), promettant de vivifier ma remontée vers le nord.
La première section traverse les villages de Cuacos de Yuste, Piornal et Cabezuela del Valle. La route gagne rapidement en altitude, offrant un panorama spectaculaire sur la vallée fuyant vers Madrid. Les abords sont parsemés de gros blocs de granit, arrondis et polis par le temps, rappelant un peu le Sidobre. Peu à peu, la végétation méditerranéenne cède la place à des essences montagnardes. Maintenant la forêt entourant le monastère de San Jerónimo de Yuste est quasiment constituée uniquement de châtaigniers. La route, étroite et humide, parsemée de feuilles mortes, de bogues de châtaignes et de morceaux de bois, exige de la vigilance.
Je franchis le col du Piornal, à 1285 mètres, gratifié d’un petit 14 °Celsius. De beaux ruisseaux et quelques petites cascades embellissent la route. La descente directe sur Cabezuela del Valle est raide et cimentée, peu entretenue, ce qui permet aux locaux quelques latitudes comme de mettre directement des étais pour soutenir les branches des châtaigniers qui empiètent sur la route. Un jeune conducteur pourrait trouver cette descente quelque peu perturbante, mais pour les yeux et les motards joueurs, c’est un plaisir.
Depuis que j’ai quitté l’autoroute, les routes et les villages sont déserts, créant le sentiment de traverser un monde sans vie; une progression dans un univers postapocalyptique où un sentiment de solitude règne et m’envahit.
La deuxième section emprunte la CC-102 et passe par le Puerto de Honduras, à 1440 mètres. Le panorama y est toujours aussi magnifique, avec deux immenses cascades, dignes d’un palmarès norvégien, visibles de l’autre côté de la vallée. Après ces plaisirs, route directe et rapide vers ma destination.
Mon hôtel est un ancien hospice superbement restauré. Confort, charme de l’architecture et luxe résument la situation. Je termine la journée par un bon repas pris à l’hôtel et me couche rapidement. Demain sera un jour de repos dédié à la visite de Salamanque.
Salamanque, s’éveille doucement sous le ciel azur de la Castille, baignée dans une lumière dorée qui caresse voluptueusement la pierre de ses monuments antiques. Cette clarté divine, semblable à un baiser de l’aube, plonge immédiatement le cœur dans un bonheur béat. Les joyaux architecturaux de la Renaissance, la majestueuse harmonie baroque de la Plaza Mayor, et le raffinement délicat de la maison des Lys, forment un ensemble d’une élégance sublime. La ville entière semble frappée par une grâce évidente, où chaque pierre, chaque ruelle, respire la beauté et l’harmonie. Ici, la douceur de vivre invite à la flânerie dans ces ruelles historiques;un enchantement où le temps paraît suspendu, imprégné d'une magie tranquille et éternelle.
Journée de transition, cap au nord-est vers la frontière franco-espagnole. Depuis mon départ de Lagos, je souhaitais m’arrêter deux nuits au bord de l’océan, bénéficier d’une chambre avec vue sur l’Atlantique. Deux ou trois jours de repos et de contemplation pour unique quête; me reposer, quelles que soient la météo et la température. Initialement, je pensais m’arrêter à mon EHPAD à Biarritz (hôtel du Palais), mais les tarifs sont devenus rédhibitoires. Mon objectif sera de gagner San Sebastian et d’aviser.
Le ciel est triste ce matin sur Salamanque. Quelques larmes de pluie saluent mon départ de ce bijou de ville. Le tempo est important. Je dois partir après cet épisode pluvieux et avancer promptement pour ne pas me faire rattraper par la dépression qui se lève sur Burgos, à 150 kilomètres au nord. Au niveau de Burgos, la situation est singulière: l’autoroute fait la démarcation entre pluie et temps sec. À ma droite, vers l’est, la plaine est sèche et à ma gauche, il pleut à verse. Puis un vent pénible et fort se lève jusqu’aux abords du Pays basque. La montagne basque se dresse maintenant devant moi. La transition est saisissante entre l’ocre de Castille, l’âme sèche de la plaine, et le vert intense des forêts sur les contreforts montagneux.
Après 420 kilomètres d’autoroute sans grande saveur, je bifurque pour une pause à Deba. Station balnéaire où mon café avec vue sur mer et 26°C, me donne du baume au cœur. Le final pour rejoindre San Sebastian se fera par la route côtière. Une route que je connaissais déjà et qui délivre toujours une grande beauté. Les virages ajoutent du plaisir à la beauté.
Je regagne ma chambre d’hôtel, avec sa terrasse qui domine la plage de la Concha. C’est exactement ce que je souhaitais. Je suis heureux de jeter mon regard sur cet appel à la sérénité. À une encablure de l’hôtel, mon excellent repas sera constitué d’un morceau de poulpe à la galicienne et d’un filet de turbot arrosé d’un vin blanc basque « Aitaren ». La conversation s’engage avec mes voisins de table, chose qui en principe m’horripile; nous parlons un peu de tout, visiblement pas les derniers clochards de Californie !
Repos, sieste, atelier d’écriture sur la terrasse en contemplant l’océan. En cet après-midi, San Sebastian s’est parée de bleu; invitation à la baignade. Je m’abstiens d’une visite approfondie de la ville et laisse le temps s’égrainer avec sérénité. Ce soir, je fêterai, dignement la naissance de mon deuxième petit-fils, Gaël, né de ma fille Esther à 4h30 cette nuit – longue vie, prospérité et bonheur à lui et ses parents.
Après un dîner exquis chez Bernardo Etxea Jatetxea, je rejoins l'hôtel sous une pluie de plus en plus dense. Le temps de regagner ma chambre, l'orage fait désormais rage. J'éteins les lumières pour mieux profiter du spectacle des éclairs déchirant le ciel et s'abattant sur les collines environnantes. Le spectacle est féerique.
Au matin, bien que l'orage de la nuit se soit évanoui, les cieux continuent de se déchaîner, déversant un déluge argenté sur la baie de San Sebastián. Une orfèvrerie céleste qui soulève vagues et écume blanche, un spectacle délicieusement violent, à apprécier à l'abri.
La prévision météo du jour est exécrable. Les cinquante premiers kilomètres sont éprouvants. En cette terre d’ovalie, j’ai l’impression d’être dans la mêlée face au pack des All-Blacks. Une journée moto de résilience. Une halte à Mont-de-Marsan, autour d’un bon chocolat chaud, me fait réaliser que j'ai négligemment perdu dix degrés en vingt-quatre heures et prendre conscience que je m’enfonce inexorablement au cœur de l’automne.
J’écourte l’étape du jour pour rejoindre la chartreuse près de Bergerac où je logerai. Après un monastère, un hospice, un ancien couvent, la chartreuse était une suite logique. Chartreuse dans le sud-ouest indique aussi une demeure basse et allongée aucun rapport avec les religieux de l’ordre contemplatif de Saint-Bruno ! La bonne excuse est que l'hôtel dispose d’une belle table où je vais m’y régaler. Demain sera un autre jour que j'espère moins humide.
Le temps, encore grincheux ce matin, fait écho aux fortes inondations sur l'Ardèche et dix-neuf autres départements. Une matinée à demeurer sous la couette, à savourer le nid douillet où je loge. Profitant d'une fenêtre météo plus propice, je remonte la vallée de la Dordogne. Les paysages et l'âme de la Dordogne se dévoilent à travers ces villages à l'architecture typique, les belles demeures, les cités troglodytes, les sites préhistoriques - une région à la richesse infinie.
Je poursuis par la remontée de la Vézère. Le plus impressionnant en cette journée, est de voir déborder les simples rus, les modestes ruisseaux et rivières nourris par un flot puissant et turbulent. Les alentours sont un spectacle désolant de terres submergées. De nombreuses routes et berges sont coupées, j’esquive avec chance ces déviations.
Un petit morceau d'autoroute me mène au Parc naturel régional des Millevaches, où je suis encore abondamment rincé - comme si cela ne suffisait pas. Mon sort est accessoire, car au bout du chemin, j'avais prémédité depuis mon départ une halte qui renverra toute cette histoire d'eau au rang de simple détail. Pour célébrer la fin de cette épopée, je me suis organisé une nuit au château de Saint-Jean et réservé une table au restaurant étoilé de l'établissement.
La Corrèze s'offre à ma route. Je traverse le plateau de Millevaches, terre plus sauvage à la tonalité authentique. Les rivières sinueuses serpentent entre les collines couvertes de forêts, de châtaigniers et de hêtres. Les pâturages accueillent paisiblement des troupeaux, un paysage à la justesse rurale. Les sous-bois exhalent une fragrance de champignons à l’harmonie automnale, une somme de charmes discrets et de beautés, loin du tumulte moderne.
Arrivé à Montluçon, je prends possession de mon douillet logis et en savoure les facilités. Le repas est un feu d'artifice gastronomique.
L'âme et le palais encore ennivrés des subtilités du repas du soir, une joie simple m'anime ce matin dans cet écrin de verdure et de luxe. Rentrer chez soi, c’est certes retrouver l’intime douceur des habitudes, le murmure familier des murs aimés, mais c’est aussi quitter les délices éphémères des jours heureux de vacances, où l’âme vagabonde librement, bercée par l’insouciance d’explorer, de chevaucher sa moto sans retenue, de s’enivrer de cette rage de vivre. Entre l’ombre du départ et la chaleur du retour, c’est un cœur partagé qui m’anime.
Rapidement, le plaisir de rouler reprend le pouvoir. Sous cette tonalité de bleu et ce temps sec, je caresse le sud du parc naturel du Morvan, là où les collines et les rivières ondulent doucement. Des paysages apaisants qui signent avec élégance la fin de ce périple avant de regagner mon Luxembourg bien aimé.
L'expérience du KTM Rally Adventure Portugal 2024 est une odyssée inoubliable. Elle offre des conditions qui se présentent rarement au voyageur. La logistique technique, l'encadrement, l'appui médical sont des piliers rassurants. Disposer d'un même point de chute chaque jour, permet de voyager léger, sans arrière-pensées. C'est aussi l'opportunité d'expérimenter des configurations pneumatiques sans compromis, notamment en matière de pressions basses.
L'amour des participants, autour d'une même marque, apporte une grande cohérence et solidarité au groupe. Au paddock ou lors des repas, la convivialité règne. L'accessibilité des ambassadeurs est déroutante et te fait sentir privilégié. Enfin, quand un technicien te parle, il t'écoute et te prend au sérieux, ce qui change de l'image des garagistes lambda. Toutes ces facettes rendent l'événement particulièrement attachant.
Sur le plan des interactions sociales, beaucoup de participants ont déjà expérimenté des KTM Rally ou viennent en groupe. Difficile pour un nouveau de s'intégrer, car impossible de s'étalonner, surtout que le niveau est assez relevé. Rejoindre un groupe fut pour moi la meilleure option, notamment pour l'émulation créée, et la nécessité de sortir un bon niveau de pilotage, m’évitant de barboter dans ma zone de confort.
Faire du KTM Rally ses uniques vacances est probablement une idée saugrenue, car il est difficile de profiter des paysages et de s'imprégner du pays, tant l'épreuve est exigeante.
Associer la descente vers le Portugal et la remontée à une phase de tourisme m'a permis de concilier le meilleur des deux mondes : faire du tourisme et jouer au pilote durant l'épreuve. En attendant les dates du prochain KTM Rally en Roumanie, je vais songer à égayer mon trajet vers Sibiu, la belle, et peut-être que ma troisième tentative de franchir la Transfăgărășan sera enfin la bonne.
Toutes les recommandations ci-dessous sont des références non-sponsorisées
Ces tableaux de bord visent, d'une part, à répertorier les vitesses moyennes indicatives et, d'autre part, à connaître la consommation de carburant. La consommation de carburant permet de calculer l'empreinte carbone du voyage et de compenser cette dernière. La compensation se fait via des programmes de reforestation. Cette solution est, certes, imparfaite mais c'est un acte concret qui permet d'être conscient des enjeux climatiques et de modestement contribuer à minimiser son impact quand on voyage.
Date | Kilomètres roulés | Consommation l/100km | Temps de roulage | Commentaire |
---|---|---|---|---|
02.10.2024 | 10h15 Départ - Index kilométrique 8.150 | |||
02.10.2024 | 722,4 | 6,1 | 6h47 | Luxembourg – Neuvic (Corrèze) France |
03.10.2024 | 524,6 | 5,3 | 6h37 | Neuvic – Boltaña (Aragon – Espagne) |
04.10.2024 | 723,2 | 6 | 6h38 | Boltaña – Argamasilla de Calatrava |
05.10.2024 | 572,9 | 5,9 | 5h34 | Lagos |
08-10.10.2024 | 739,3 | 5,7 | 14h40 | 50km/h de moyenne - 80% offroad |
11.10.2024 | 380,4 | 5,6 | 4h23 | Lagos – Merida |
13.10.2024 | 357,9 | 6 | 4h18 | Merida – Salamanque |
15.10.2024 | 469,4 | 5,8 | 4h36 | Salamanque – San Sébastien |
17.10.2024 | 315,9 | 5,6 | 3h49 | San Sébastien – Bergerac |
18.10.2024 | 334 | 5,7 | 4h33 | Bergerac – Montluçon |
19.10.2024 | 596,8 | 5,9 | 5h49 | Montluçon – Luxembourg |
Total | 5740,5 | 5,8 | 68h00 | 19h07 - Indice kilomètrique 13.891 km |
Date | Index kilométrique | Litres de carburant acheté | Coût € | Commentaire |
02.10.2024 | 8152 | 13,58 | 19,61€ | L |
8412 | 15,37 | 29,03€ | F | |
8622 | 12,59 | 21,81 € | F | |
8864 | 14,54 | 27,07€ | F | |
03.10.2024 | 9117 | 14,38 | 24,81€ | F |
9397 | 13,99 | 21,39 € | ES | |
04.10.2024 | 9628 | 13,85 | 21,18€ | ES |
9872 | 15,26 | 23,94€ | ES | |
10117 | 14,42 | 21,90€ | ES | |
05.10.2024 | 10372 | 14,31 | 24,31€ | ES - 98 |
10597 | 8,36 | 15€ | PT Autoroute pre-pay | |
10691 | 10,6 | 19,10€ | Lagos BP | |
08.10.2024 | 10896 | 12,99 | 23,76€ | PT |
11012 | 6,87 | 12,26€ | Lagos BP | |
09.10.204 | 11254 | 13,85 | 24,71€ | Lagos BP |
10.10.2024 | 11432 | 9,99 | 17,79€ | Lagos BP |
11.10.2024 | 11684 | 14,22 | 24,52€ | PT |
13.10.2024 | 11942 | 16,06 | 25,84€ | ES |
12174 | 13,47 | 20,60€ | ES | |
15.10.2024 | 12396 | 12,1 | 18,50€ | ES - Burgos |
12640 | 14,7 | 23,65€ | ES - San Sebastian | |
17.10.2024 | 12898 | 14,38 | 25,01€ | FR – Marmande |
18.10.2024 | 13174 | 16,05 | 27,67€ | FR – Ussel |
19.10.2024 | 13472 | 16,95 | 28,63€ | FR – Autun |
13668 | 12,26 | 23,77€ | FR – Autoroute |
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